Une histoire culinaire sans précédent typique de l’histoire de la Turquie, le Derya fait partie des quelques bonnes adresses parisiennes à recommander aux amateurs de cuisine turque.
Contrairement à beaucoup de restos turques de Paris l’essentiel de sa carte ne se limite pas qu’au poulet ou à l’agneau à base de viandes d’origines et de natures inconnues cuites au gyros (et bien sur servies avec des frites !).
La cuisine turque bénéficie de l’héritage ottoman et est à la charnière des saveurs asiatiques, orientales et méditerranéennes. En effet, la cuisine turque s’est enrichie des migrations des Turcs au cours des siècles, de l’Asie centrale à l’Europe et a influencé ses pays voisins (Grèce, pays du Moyen-Orient, des Balkans, Iran ou encore Arménie). On trouvera un grand nombre de plats communs avec les gastronomies libanaise, grecque ou arménienne.
Parmi les éléments que les Turcs ont apportés d’Asie centrale figurent le yaourt et le yufka (pâte feuilletée) qui constitue la base du baklava et des börek. Par sa position géographique qui permet une diversité climatique, la Turquie préserve le caractère hétérogène de sa cuisine et les traditions d’un passé lointain sont bien conservées.
La cuisine turque est riche en pâtes, viandes, poissons, légumes et desserts. Parmi les spécialités turques les plus connues, on compte les légumes farcis (dolma), les grillades (kebap), les raviolis (mantı), les feuilletés (börek), les plats de riz (pilav) et les pâtisseries (baklava, lokum, et künefe).
LE RESTAURANT DERYA, UN RESTAURANT TURC RÉPUTÉ DEPUIS 1998.
Ici, c’est une large palette de spécialités authentiques de l’ex empire Ottoman qui est au programme… des grillades au feu de bois d’où un petit air de famille avec la cuisine grecque, libanaise, et autres contrées placées autrefois sous cette influence.
Ce qui est sûr, vous ne vous ruinerez pas en appréciant par exemple l’imam bayaldi (de l’aubergine farcie aux légumes, tellement bonne selon la légende, qu’un Imam serait mort de plaisir en la mangeant), l’escalope de poulet farcie au fromage kasar, aux champignons et aux pistaches, ou l’agneau au miel et aux épices.
Si vous aimez, essayez en guise de dessert un baklava, un kadaïf ou autres pâtisseries orientales (très) sucrées.
Environ 20 € hors boissons à la carte. Formule à 14,50 € un quart de vin compris au déjeuner.
Le Faubourg Saint-Denis
Le Faubourg Saint-Denis fascine tous ceux qui y habitent. De la beauté architecturale trop souvent négligée de ses arches jumelles à ses rues populaires et multiculturelles, ce kilomètre carré qui s’étend de la Gare du Nord aux Grands Boulevards a une atmosphère unique à Paris. « Ce que j’aime dans ce quartier, c’est sa mixité. Il n’est ni bobo, ni français, ni chinois ou africain : il est tout à la fois, » déclare Daisy de Plume, entrepreneure new-yorkaise qui vit rue du Faubourg Saint-Denis avec son mari argentin et son fils de trois ans et demi. « Et en plus, je suis seulement à 17 mn à pied du Louvre ! », ajoute-t-elle.
La rue du Faubourg Saint-Denis était autrefois la route par laquelle on entrait dans Paris en venant du Nord. C’était celle qu’empruntaient les rois de France en grande pompe après avoir été couronnés dans la cathédrale Saint-Denis. Les deux arches de la Porte Saint-Martin et de la Porte Saint-Denis furent construites par Louis XIV après qu’il eut détruit les remparts de la ville en 1670. Les écuries royales se trouvaient rue des Petites Écuries, là où aujourd’hui on trouve les meilleurs établissements gastronomiques du quartier.
Au cours des 18ème et 19ème siècles, les promoteurs immobiliers creusèrent de nouvelles artères et remplirent les espaces vacants entre les maisons par des immeubles de six ou sept étages. Bien que qu’à l’époque le quartier n’était pas très fréquentable à cause des nombreux music halls des Grands Boulevards, de nombreux artisans y installèrent leurs familles et leurs ateliers. Les music halls et les théâtres populaires ont disparu depuis longtemps bien sûr, pourtant, en passant devant chez Sommier, le loueur de costumes du 3 passage Brady, on entend comme l’écho des fêtes hautes en couleurs d’autrefois.